Accueil > Brèves de comptoir > Déstockage de brèves !
mardi 8 avril 2014, par
456
Ils sont deux, devant un café, ils bavardent :
457
Un troisième compère arrive.
Le premier :
T’as goûté le Beaujolais, hier ?
Le nouvel arrivant :
Ben.... On était ensemble !
458
459
Lui :
Elle :
460
J’ai essayé, moi, de prendre un cours de planche à voile ! Chaque fois, je me cassais la gueule, et dans le fond, y avait des oursins ! J’ai eu vite fait de tout envoyer valser le bazar !!
461
L’hiver est rigoureux, dans notre Haut-Doubs ! Quand on circule à moto, il vaut mieux s’emballer ...
Lorsqu’il arrive au poste-frontière franco-suisse, sur sa moto verte, il voit le douanier sortir de sa guérite comme un diable.
Avec son accent trainant le fonctionnaire helvétique s’adresse à lui :
Décontenancé, il descend le zip de son col, exhibe sa barbe et rétorque :
Ses copains, qui chevauchaient des motos plus rapides que la sienne, l’avaient précédé de quelques minutes, et avaient demandé au douanier d’avertir le motard barbu sur une moto verte quand il arriverait, qu’ils l’attendraient quelques kilomètres plus loin, dans un café !
462
C’est le premier mai.
Elle sort de l’appartement un peu sonnée : son mec vient de la larguer brutalement, sans ménagement. Le choc n’est pas digéré.
Dans la rue, un vendeur de muguet l’accoste :
Elle le regarde, avec un rien d’absence dans le regard :
463
Elle habite en Guyane, depuis quinze ans au moins. Elle est dans un trou perdu au fond de la jungle... C’est tellement loin de tout qu’elle est rapatriée une fois tous les quinze jours, par pirogue !
464
465
Période pré-électorale oblige : les partis politiques distribuent leur prose à chaque coin de rue.
A l’entrée du pont Battant, c’est Lutte Ouvrière qui officie ; ils ont même une installation mobile destinée à recevoir trois affiches à leurs couleurs.
Cette installation n’est rien d’autre...qu’un casier à bouteilles métallique, comme ceux qu’on met dans les caves...
466
Médiathèque, rayon cd, Variétés françaises.
Elle cherche.
Elle ne semble pas très futée...
Elle fouille, elle soupire.
Puis elle va râler auprès du disquaire :
467
Elle promène son chien, un monstre terrible, effrayant, qui semble fort comme un lion.
Tout à coup, la bête se fige et s’aplatit comme une vulgaire chute de moquette. La fille n’est pas de taille à le traîner de force. Alors elle s’accroupit, le caresse, le câline, lui parle à l’oreille. Rien n’y fait, la terreur tétanise le chien !
C’est la présence d’un tout petit engin de chantier, garé à un mètre de lui, qui l’effraie...
Sa maîtresse doit faire mine de caresser l’engin pour le rassurer...
C’est con, un chien ; et faut pas craindre de passer aussi pour un con, quand on en promène un !