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La Traque, par le Collectif "Projet D"...

jeudi 5 octobre 2017, par Dominique Villy

La Traque est un huis clos ayant lieu dans l’auberge d’un petit village. On apprend que le village se fait encercler par les loups.

Pour faire face à cette menace Madame le Maire et son comité mettent au point
un ensemble de mesures de sécurité. L’une de ces mesures est de faire appel à
une chasseuse professionnelle étrangère, le dernier chasseur du village ayant été
tué par une louve des années auparavant.

Sa veuve tient l’auberge avec sa fille.

L’arrivée des loups et de la chasseuse étrangère bouleverse le quotidien de ce village et va agir à la manière d’un révélateur.

Toute l’intrigue a lieu pendant une journée, dans l’auberge on assiste à une réunion d’urgence des villageois, une fête d’anniversaire, une histoire amoureuse, un meurtre, un tribunal populaire...

Le protagoniste principal de chaque scène est un acteur. Les autres
personnages sont figurés par des marionnettes. Dans les scènes, tout
est toujours raconté du point de vue de l’acteur principal, le héros
de la scène.

Les scènes sont rejouées plusieurs fois et pour chaque scène, le personnage principal (héros du moment) change. Il est remplacé par son double marionnette et un autre protagoniste principal prend la place.

Grâce aux marionnettes, les règles du temps et de l’espace sont bousculées. Un moment peut être séquencé, ou ralenti, comme si la courbe du temps se pliait à la vision subjective du personnage.

Le spectateur devient alors détective et témoin de chaque motivation et de chaque acte qui mèneront à la suite de l’histoire. Dans cet univers intersubjectif, nous questionnons les notions d’objectivité et de vérité.

Nous utilisons les outils propres au cinéma. L’intrigue se raconte sous la forme
d’une enquête policière. Les spectateurs pourront en attraper les indices au
fur et à mesure de son déroulement.

L’esthétique globale (décors, musiques...) est fortement inspirée de l’univers du cinéma, entre le film noir, le western, et la comédie musicale.

C’est une histoire à suspens, ou le spectateur devra, à chaque scène se
munir des clés proposées pour en comprendre le dénouement.

L’espace scénographique se crée dans un espace extérieur, il est composé d’un espace de jeu cadré et conventionné, d’un espace « coulisse » de chaque côté de l’espace de jeu.

L’espace de jeu est pensé comme un décor de cinéma qui passe de l’espace bar à un espace chambre.

Ce décor en carton-pâte est créé à partir des fly-cases présents en coulisse. Dessus, y sont ajoutés les « faux » éléments construits et patinés.

C’est dans cet espace que se joue la narration du spectacle, la « trame ».
Les coulisses, à vue de chaque côté de la « scène », sont les espaces de stockage des fly-cases, décors et mannequins, c’est dans cet espace que l’histoire « hors champs » se joue, celle entre les manipulateurs. Les manipulateurs se changent et se maquillent à vue, pour devenir « acteurs », et redevenir manipulateurs.

La régie est présente sur scène également. Les manipulateurs s’y passent le relais.
Les 17 marionnettes du spectacle ont été construites à l’échelle 1 de sorte à ce qu’elles se confondent avec les acteurs manipulateurs.

Festival de Théâtre de Rues d’Aurillac

Août 2017

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