Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

Accueil > Textes > Non aux cadences infernales !

Non aux cadences infernales !

mardi 13 mars 2012, par Dominique Villy

C’est sûr, y z’ont décidé de me faire crever de rire !

Hier (Ce texte date de quelques années ...), j’arrive (presque) à l’heure au bureau... On m’dit : Vite, y a un listing de deux km de long à corriger, faut tout vérifier la gestion des inscrits à l’école, les adresses, les n°, les machins, les trucs, VITE, y a urgence...
(c’est un espèce de méga bordel où tout fonctionne en réseau écoles/mairie/machins/).

Bon, j’m’y mets.

  • étape 1 : allumer la machine.
  •  
  • étape 2 : rentrer 1 première fois le code secret qui est inscrit au tableau d’affichage, puis une deuxième fois, puis une troisième fois.... sauf qu’à partir de la deuxième fois, RIEN ne se passe : ça bloque, ça bogue.
     
    Bon, quand ça bogue, c’est qu’y a un bug.

Et un bug, c’est une bestiole qui gratte, si j’me souviens de mes leçons d’anglais d’autrefois, quand j’étais jeune et beau...
 
Alors je me gratte, je me secoue, je me fais couler un café, ... et je recommence.

Je recommence, alors je recommence, je recommence et donc je recommence.
 
Bernique.
 
J’envoie promener tout le cirque, je me replie, je rentre chez moi... Il est dix heures.
 
Le lendemain matin, j’arrive à l’heure.
 
On me saute sur le poil, à peine descendu de la voiture, je suis accueilli par un tonitruant :

 "Vite, tu dois aller remplacer Fabienne, à l’école Machin, vite, ils t’attendent !"
 
Comme il est hors de question que je m’offre une infraction pour excès de vitesse, je me hâte avec lenteur, et j’arrive sain et sauf... sauf que là-bas, à l’école Machin, Claudine remplace déjà Fabienne, elle avait été prévenue dès hier, elle était déjà à l’oeuvre, elle !
 
Je ne suis pas vexé, je suis partageur.
 
Je rappelle tout de même la secrétaire de mon patron pour lui expliquer que je suis quasiment sdf, et que par les temps qui courent, ça craint.

Elle gueule avant de vérifier, puis elle vérifie, puis elle s’excuse platement pour sa méprise. Je la laisse s’enfoncer sans rien répondre.
 
Je rentre à ma base, voir si ce matin l’informatique daignera démarrer.
 
Ça démarre. Je m’attelle donc ce listing que je nai pas pu corriger hier.
 
Ces trucs là, quand ça veut, c’est super. Mais quand ça veut pas, ÇA VEUT PAS !
 
En gros des erreurs successives ont fini par créer un gamin qu’il est impossible de supprimer des listes, la machine refuse obstinément !

Un peu plus loin dans le listing, la même conjugaison d’erreurs de saisie et de logiciel défaillant refuse d’enregistrer un adulte responsable d’un enfant qui lui existe bien...

Je me triture un peu le bulbe, je bricole, je bidouille, je gratte, j’envisage même de tartiner l’écran avec du tipex, mais j’arrive à rien...

Miracle, l’homme ressource en informatique de l’inspection académique arrive au moment précis où je commence à songer à me jeter par la fenêtre du rez-de-chaussée...

Je lui refile le bébé...

Il ne peut rien, c’est les services de la mairie qui verrouillent tout ça.
Je vais donc me couler un café.
Vous savez ce que j’en pense ?
 
NON AUX CADENCES INFERNALES !