Concert du Sebastien Goret Quartet

Sebastien Goret Quartet au Gymnase...

C’est un quartet, des musiciens locaux.

Le batteur, le seul des quatre que je n’avais jamais entendu jouer.
Sobre, un jeu efficace, nuancé.

Ce gars montre qu’il a plaisir à partager la scène avec ses copains.
La complicité se lit dans son sourire.

Il est à l’écoute et s’enfile en douceur dans chaque brèche pour de courts galops.

Le sax, je l’ai entendu une fois ou deux.

Il prend les thèmes, les sculpte, les fait vivre avec fougue.
Puis il se retire, retourne dans l’ombre où il pulse à l’unisson, tout entier à la musique.

Le contrebassiste, Claudio, colosse aux doigts de fée.
Omniprésent, il est le gros moteur qui ronronne, qui s’affole parfois et monte dans les tours et prend le dessus pour un solo qui bat la chamade.

Souple, feutré, félin, il tient les clés de la cohésion sonore du groupe.

Le pianiste, Sébastien, joue ce soir sur un magnifique piano à queue, d’une toute autre facture que son clavier habituel.

Le garçon, un peu gauche dès qu’il prend la parole, redevient arachnéen quand il se concentre sur son jeu.

Les doigts courent sur l’ivoire, et le tronc se penche de plus en plus sur l’avant, comme s’il souhaitait entrer physiquement dans sa musique.

Il joue.

Il est dans sa bulle.

Il nous emporte.

De plus, la salle est agréable.

Assez vaste pour que la scène soit de dimensions confortables et pour que le public ne soit pas confiné.

La sonorité du lieu est tout à fait bonne.

Les coulisses sont facilement accessibles, pour le cas où un photographe voudrait tourner autour des musiciens et prendre des angles, sans les déconcentrer, et sans gêner le public...

En seconde partie, les musiciens qui sont dans la salle montent sur la scène pour faire le boeuf !

Voilà, c’est une soirée de jazz de plus...