Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

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Nouvel article

jeudi 23 avril 2015, par Dominique Villy

39.-

Elles sont importunées dans leur bavardage par le fracas d’un hélicoptère qui vole en rase mottes au dessus de la rue.

- " Ben tout alors déjà, je l’ai vu voler bas.

- Oui, mais moi, je l’ai vu plus pas !

- Tu veux rire ? Moi, c’était bas !

- Peut-être, mais moi, PLUS bas !!!"

40.-

Brève de Cracovie...

C’est encore l’hiver, à Krakow !

Il fait un froid de loup sur le Rinek... Vite, trouver un café, se faire remplir un plein seau de p’tit noir et se tremper les pieds dedans !

Le plus proche, c’est le Hard Rock Café. Va pour le Hard Rock Café !

Il fait chaud, le café est bon...

La déco des lieux est faite de reliques des stars du ...Rock, évidemment .

Les guitares de Metallica, PJHarvest et même celle de Johnny Roten, des Sex Pistols.

Du lourd.

Des pochettes de vinyles aussi, partout, aux murs, au plafond, des trésors, à peine désuets ...

Mais l’objet le plus extraordinaire, le plus gros, le plus massif, le plus LOURD...c’est une splendide Harley Davidson, aux chromes rutilants, suspendue au plafond, par quatre petits câbles d’acier -soit- mais plutôt fins, juste au-dessus de la table où l’on est installés !

Les câbles ne m’inspirent pas du tout confiance...

Plutôt périr de froid sur la place que pilés sous la moto !

Hop ! Filons !

41.-

Terreur nocturne

Mon bureau est installé dans les combles. Le plafond est mansardé. Mon ordi est juste sous le vélux.

Ce soir, il fait chaud, j’ai donc ouvert le vélux, qui se trouve donc à l’horizontale, en partie au dessus de ma table de travail, en partie au dessus du toit de tuiles.

Un quiétude agréable règne. Un fond musical de jazz, une lumière tamisée, et les photos sur lesquelles j’ai décidé de travailler ce soir illuminent l’écran : j’ai déjà été plus malheureux !

La nuit est opaque. Rien ne vient perturber ma concentration ; de toute façon, s’il me prenait l’envie de lever les yeux vers l’extérieur, je ne verrais QUE le noir du ciel.

Soudain, stupeur, terreur !

Face à moi, à ma hauteur, c’est à dire à la hauteur du toit de la maison, deux lueurs vives, rouges, qui filent parallèlement ...dans le plus assourdissant des silences !

Soucoupe volante ? Avion fou en panne de moteur ? Spiderman en costume de gala, écarlate ? Dans la fraction de seconde, j’attends le choc, l’explosion, le vacarme, la catastrophe...et il ne se passe RIEN...

Incompréhension, puis sursaut de bon sens : ce ne sont que les feux rouges d’un véhicule qui emprunte la rue, quatre étages plus bas, qui se reflètent dans le double vitrage du vélux grand ouvert...

À ma décharge, c’est la première fois depuis des mois que je travaille sous cette fenêtre OUVERTE !

42

Brève de trafic

Descente de Morre sur Besançon, en fin de dimanche après midi printanier : c’est pare-chocs contre pare-chocs durant cinq kilomètres sans aucune chance que ça s’arrange.

 Dans le sens montant, c’est à peine plus fluide.

On le sait. Ça fait partie du jeu. On respire, on suit le flot, on bavarde tranquillement.

Tout à coup, dans un vacarme de casseroles qu’on maltraite, une petite voiture verte déboite et nous dépasse, ainsi qu’une dizaine d’autres véhicules, sous les coups de Klaxons de ceux qui font des prouesses pour ne pas la percuter de front !

Un dingue.

Ou un ivrogne qui s’est fait retirer son permis et circule maintenant dans une de ces voitures-jouets, et qui, ne craignant rien pour le précieux carton rose, continue à conduire bourré...

Il trouve la fenêtre pour se glisser dans le trafic, se tient sage durant cinq cents mètres...et replonge, force le passage, dépasse au mépris de la plus élémentaire des prudence, et reste lonnnnnnnnnnnnnnnnngtemps sur la voie de gauche, à zigzaguer entre motos et autos.

Folie assassine !

À l’entrée de la ville, à la faveur d’une bifurcation, nous arrivons à la hauteur de ce meurtrier en puissance, aviné et la bave aux lèvres....qui se trouve être une mémère à chevelure bleutée, et qui affiche au moins cent ans !

Ah ! Elle est belle, la jeunesse !

43

Brève de restau polonais

Elle prends notre commande, manifestement sans nous écouter et sans prendre de notes.

Elle revient donc qques minutes plus tard et nous demande de repréciser.

Un moment plus tard, elle dépose sur notre table le set huile/vinaigre/sel/poivre, et repart.

Puis elle revient nous annoncer qu’un des deux plats n’est pas disponible. Nous commandons donc deux fois le même menu, celui qui est disponible.

Elle repart, ...puis revient...elle a oublié ce qu’on vient de lui commander...

Pour se faire pardonner, elle nous apporte le St huile/ vinaigre/sel/poivre...qu’on a déjà !

Www.restauracjacechowa.pl

44

À faire

Brève d’avion.

Une semaine après la catastrophe du vol de la Germanwings, nous embarquons à bord d’un Airbus A319 EasyJet.

Après 45mn de vol, ...le commandant de bord quitte le poste de pilotage pour se rendre aux toilettes...

.......angoissitude, sueuritude et chaleuritude !

45

Son téléphone sonne bruyamment. Il le sort de sa poche, prends connaissance du nom de celui qui l’appelle, et remet le téléphone dans sa poche, alors qu’il sonne encore.

Ses copains rient de lui.

« -Alors, tu réponds pas ? Ça te gêne, devant nous ? Qui c’est ? »

Il ignore la question

Ils insistent

« -Mais réponds donc !

- Nan ».

Puis il tente une explication

« - C’est le mari de ma nièce ... Ils se séparent... Lui, il m’appelle souvent... J’ai rien à lui reprocher, ...mais je lui réponds pas ! « 

46

Imaginez Marius, garçon jovial et sympathique de treize ans, passionné depuis sa plus tendre enfance d’automobiles, capable de nommer chaque véhicule à quatre roues et un moteur par son prénom, d’en donner les différentes déclinaisons, la puissance, la consommation et l’âge chauffeur.

Je le reconduis chez ses parents, à l’issue d’un spectacle musical au théâtre.

Il s’installe dans ma vieille Clio -qui affiche presque deux fois l’âge de ce pré adolescent curieux- et se met à observer le tableau de bord.

Je le sens préoccupé, interloqué même...

La question qui tue ne tarde pas :

- " Dis, mais c’est quoi, ce cadran, là ?"

Je me gondole sans rien laisser paraître...

- " Ça, mon gars, ....c’est une pendule ! Ça sert à indiquer l’heure !"

Réaction du gaillard :

- " Rhhhaaaaaaaa ! Je suis vert !"