Œil de DOM
Se coucher tard nuit. Me lever matin m’atteint.

Accueil > Diaporamas > Théâtre > La Compagnie du P’tit Vélo se coltine Calaferte...

La Compagnie du P’tit Vélo se coltine Calaferte...

mardi 5 avril 2016, par Dominique Villy

Louis Calaferte

Louis Calaferte est né à Turin le 14 juillet 1928.

Sa famille s’installe dans la périphérie de Lyon où il vit dans la marginalité toute son enfance et son adolescence.

Sous l’occupation, il a treize ans et demi, il travaille dans des conditions très dures en usine comme manœuvre, manutentionnaire. Le désir d’écrire lui est venu dès l’âge de treize quatorze ans et il lit tout ce qui lui tombe sous la main, sans sélection. Attiré surtout par les dialogues, il écrit des « pièces informes ».

En janvier 1946, il décide de partir à Paris, ville mythique où il vit dans les plus grandes difficultés matérielles et subsiste en faisant toutes sortes de petits métiers jusqu’au début des années 50. C’est à cette époque que Louis Calaferte écrit « Requiem des innocents ».

Cet ouvrage connaît un énorme succès en librairie.

Louis Calaferte fait d’emblée partie de la jeune génération d’écrivains d’après-guerre : Fallet, Arnaud, Vidalie, etc... tous de l’écurie Julliard. Mais il décide en 1962 de fuir la vie parisienne pour retourner à Lyon, puis de 1956 à 1969, de s’installer à Mornant. Il entre à la radio de Lyon, plus tard l’O.R.T.F, où il travaillera jusqu’en 1974.
En 1956, il commence « Septentrion » dont l’écriture durera cinq années.
S’il s’est essayé au théâtre très jeune – sa première pièce est jouée au Théâtre d’Angers alors qu’il n’a que vingt ans – il amorce son œuvre théâtrale dans les années 60 avec « Mégaphonie », « Trafic » et l’écriture pour France-Culture. Mais le public ne le découvre que dans les années 70 : en 1973, « Chez les Titch » mis en scène par Jean-Pierre Miquel au Théâtre de l’Odéon est un succès.

Suivront ensuite les créations à Paris ou à Reims de toutes les pièces du Théâtre Intimiste et certaines du Théâtre Baroque : « Mégaphonie », « Les mandibules », « Le roi Victor », « La bataille de Waterloo », « Aux armes, citoyens ! », « Un riche, trois pauvres… », « Opéra bleu », « L’amour des mots ».

Louis Calaferte a reçu en 1984 le grand prix de littérature dramatique de la ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre théâtrale. Homme secret, Louis Calaferte était un singulier de la littérature, rebelle et indomptable.

Il meurt d’une leucémie le 2 mai 1994.

Portfolio