Lundi 13 avril
Je sue sang et eau pour écrire une misérable page, chaque jour, pour tromper mon ennui et peut-être pour rompre le vôtre. Tant mieux si c’est vrai.
Ce n’est pas toujours facile. C’est même rarement facile. Les mots se plaisent à gigoter, à s’esbaudir, à fuir de ma mémoire au moment précis où je souhaite avoir recours à eux, bref, à n’en faire qu’à leur tête. Les idées s’enchevêtrent, se bousculent, se chipotent et renâclent à se poser dans l’ordre où je prévois de les énoncer. Les paragraphes, (...)